Album – L’Éden est un Bazar
Dans cet album de 12 compositions originales, Janie Renée crée une atmosphère veloutée où on découvre des rythmes de swing, de bossa alanguis, de biguine, de samba, de tango « à la klezmer », ponctué de textes mûrs, parfois mordants et humoristiques. La force de Janie Renée, c’est de mouler la langue aux syncopes du jazz. Cette passion hors du commun pour la langue, la rime et le rythme témoigne d’un esprit agile, parfois rebelle ou moqueur, mais une chose est certaine, «l’inconventionnelle » a le swing dans la peau. Peu importe le style des chansons, on y sent cette cohésion, cette aise à transcender les styles avec passion et sensualité.
L’album brosse un portrait charmeur- en version deluxe- de divers sujets lyriques traitant d’histoires, d’amour déchus ou cocasses, des perspectives erronées de la vie et des changements qui s’imposent, à travers le prisme de sa plume. Malgré le ton résolument latin, l’album vous transporte dans la ville lumière de Paris, le temps de quelques chansons : vous imaginerez certainement la scène du Diner Solitaire ou encore celle de la Goguette du Chat Noir, une ode au mythique Chat Noir parisien de Rodolphe Salis à l’époque florissante de l’établissement au tournant du 19ème siècle. Vous vous retrouverez à sourire en coin en écoutant l’étrangeté géniale des« Mémés Versace », un clin d’œil habile au monde de la mode que les fashionistas vieillissantes ne peuvent plus esquiver. En revanche, certains titres arborent une touche d’exotisme antillais avec « Ma Biguine » et « Don Quichotte ». Bref, tout ça c’est à la fois l’Éden et le Bazar de Janie Renée; un amalgame qui ramène au jazz et à la grande chanson leurs lettres de noblesse et un zeste de « Oooohhh là là » en surcroit!
« Ce projet a été rendu possible en partie grâce au gouvernement du Canada »
J’ai dû apprendre à m’aimer
À reprendre racine
À repousser les murs brisés
À relever l’échine
J’ai dû apprendre à pleurer
L’âme de l’univers
Pour me laisser porter
Par les anges et la prière
J’ai dû apprendre à penser
En langues étrangères
Les mots de l’éternité
Ceux que j’avais fait taire
J’ai dû apprendre à regarder
Dans les yeux qui m’entourent
Pour les parcelles de vérité
Dans les débris du parcours
Et je me tourne vers le soleil
Une fois de plus, comme un enfant
Qui a vécu la guerre, les veilles
Un nouveau souffle dans le sang
Le feu sacré en dedans
J’ai dû apprendre à demander
Qu’on me laisse une place
(J’ai dû) apprendre à tolérer
Mon reflet dans la glace
Et j’ai arraché mes émois
Les ai passés à la confesse
Crevé les restes d’anonymat
Malgré l’orgueil qui proteste
Et je me tourne vers le soleil
Une fois de plus, comme un enfant
Qui a vécu la guerre, les veilles
Un nouveau souffle dans le sang
Le feu sacré en dedans
J’ai dû reprendre mes confidences
Les ai calées dans plein de mots
J’ai choisi mes maigres pitances
Qui gardent mes matins à flot
J’ai revêtu l’âme guerrière
Qui marche sans sentiers battus
Plus de sentence ni de misère
Juste le sel de mon vécu
Et je me tourne vers le soleil
Une fois de plus, comme un enfant
Qui a vécu la guerre, les veilles
Un nouveau souffle dans le sang
Le feu sacré en dedans
Paroles et musique Janie Renée Myner ©
En songe
Je pars sur les chemins défendus
L’inconnu…
Je plonge
Dans un Éden de sous-entendus
Imprévu
Si je pouvais figer le temps
Quelque part entre rêve et sentiments
Je l’appellerai Adam
Jeux d’ombres
Un arbre érudit en revue
Incongru
Je tombe
Au diable les fresques de vertu
C’est fichu
Je cueille les fruits du hasard
Je croque, je craque et c’est trop tard
L’Éden est un bazar
C’est le commerce des plaisirs
Des tentations à la douzaine
Des fioles d’amour, des élixirs
C’est tout l’enfer qui est à l’aubaine
Nul n’est monde sans ses vices
Les péchés ont besoin de complices
On classe et reclasse les mystères
Quand on perd les fuseaux horaires
Ivresse
Où la pudeur n’est qu’un mot
Sans écho
Déesse
Me voilà tombée de haut
Je repars à zéro
Comme une comète de passage
Je change de peau, je change de plumage
Le temps d’un mirage
C’est une histoire sans alibi
Et ainsi va ma vie
C’est le monde à l’envers,
Avec ses pompes et ses revers
J’pourrais me rêver d’autres histoires,
Une autre nuit, un autre soir
Y’a pas qu’Adam dans les tiroirs
De l’autre côté du miroir…
Manège
Fut-il un sommeil sans repos
En pseudo
Le piège
C’est de vouloir garder les yeux clos
Ah je suis mélo…
Adam notre rencontre fut brève
Voilà que mes rêveries s’achèvent
Mais je resterai Ève
J’en rêve…
A rêver d’autres romans
Ou d’autres Romes antiques…
Il était une fois…
La vieille au bois ronflant
Alice au pays des sultans
Ali Baba et les 40 brigands
Dumbo l’éléphant charmant
20000 lieues sous les océans
Le petit chaperon blanc
Je resterai Ève…
Paroles et musique Janie Renée Myner ©
A pas feutrés,
Sur mon carnet d’adresses
Comme la dulcinée
Que les moulins caressent
Au déclin des ailleurs
L’horloge compte les cent pas
Un tic-tac accroche-cœur
Comme un soupir de diva
Duel de plaisir ou d’ennui
Rubrique cafard et comédie
Entre deux verres de whisky
Duel de désir ou d’amour
Don Quichotte au spécial du jour
Avec le cœur en vis-à-vis
Entre nous des erratas
A saveur d’obscurité
La pudeur comme soldat
Bataille sa nudité
Comme l’animal hostile
La tendresse contre-attaque
La nuit laisse en profil
Des rides sur mes entractes
Duel de plaisir ou d’ennui
Rubrique cafard et comédie
Entre deux verres de whisky
Duel de désir ou d’amour
Don Quichotte au spécial du jour
Avec le cœur en vis-à-vis
Duel de désir ou d’amour
Cambrioleur toujours
Cruel naufragé de la peur
Cambrioleur de cœur
Hmm de plaisir ou d’ennui…
Paroles et musique Janie Renée Myner ©
Un soir sans lune
Un soir de suie
Où le bitume
Reprend la nuit
Une rengaine s’installe et moi je l’entends
Cet air qui s’accroche aux passants
Y’a mes potes du coin
Qui vident leur chagrin
Au fond de quelques verres
En citant du Molière
Et moi j’me fais mon cinéma
J’improvise mon jazz à moi
Un soir de trêve
Un soir de bar
Une petite fièvre
Dans un couloir
Un air qui prend définitivement son temps
Cet air qui s’agite dans mon sang
Y’a les musiciens du coin
Qui laissent aller leurs mains
Au gré de leur passion
Griffée au demi-ton
Et moi je me fais mon cinéma
J’improvise mon jazz à moi
Un soir d’écume
Quel bazar
Comme une enclume
Pour mon hasard
Toujours cet air qui s’étire lentement
Et ce rythme….insolent
Y’a des petits malins
Qui trainent leur retour
Les pieds dans le matin
Le cœur au petit jour
Et moi je me fais mon cinéma
J’ai un jazz sans sa java!
Un soir sans lune…
Paroles et musique Janie Renée Myner ©
Au loin dans ton ile
Tu égrenais tes jours
A contempler l’exil
Et tes multiples détours
Tu arpentais ta solitude
Et ton lot d’infortune
Tu reclassais tes habitudes
Dans le brouillard de ta rancune
Je n’étais pas aux aguets
Je n’allais pas au-devant
J’écrivais mes versets
Ancrée dans le présent
Il eut suffi d’un petit mot
D’une offre légère comme plume
Pour que tu joues les camelots
Que tu me tires de mes brumes
Mon cœur est un nomade
Un peu bohémien
Un pèlerin de l’escapade
Un collectionneur de destin
Mon cœur est un nomade
En quête d’un nouveau chagrin
D’une nouvelle embuscade
Dans mes méandres féminins
On s’est raconté nos vies
Même si le récit de notre histoire
Avait déjà été écrit
Avec l’encre du hasard
Sur le sentier d’une mangrove
On a fait les guignols
La fantaisie devient fauve
Quand l’esprit batifole
Et on s’est gavés d’étoiles
On a même veillé la lune
On s’est inventé des voiles
Pour nos radeaux de fortune
Je suis repartie vers le nord
T’es resté dans ton décor
Et les promesses ont fait naufrage
Comme des épaves sans sillage
J’ai mis du sable dans l’écrin
Juste là, dans ma mémoire
Ton nom griffonné à la main
S’efface un peu chaque soir
Tu fus ma plus belle aventure
Et mon plus beau tourment
Une aimable rature
Au fil de mon roman
Paroles et musique Janie Renée Myner ©
Des orties ou des roses
Les soirées qu’on arrose
C’est la nouba chaque soir
À la goguette du chat noir
Malins, les rapins déambulent
Entre les tablées de distingués noctambules
En proposant leurs services
Tant aux bourgeois qu’aux touristes
Pour délier les cordons
De leurs bourses ou de leur raison
Des orties ou des roses
Les soirées qu’on arrose
C’est la nouba chaque soir
À la goguette du chat noir
Le portier est en sinécure
Sauf pour l’occasionnelle mesure de censure
Il n’y a pas que l’art aux enchères
C’est Pigalle sous couvert
C’est tout le gratin de Paris
Qui célèbre les muses de Salis
Des orties ou des roses
Les soirées qu’on arrose
C’est la nouba chaque soir
À la goguette du chat noir
Du style pour ceux qui osent
Pour d’autres, c’est pas grand chose
C’est la ribote des veinards
À la goguette du chat noir
Des vices qu’on expose
Des mœurs à l’eau de rose
C’est l’apanage des ringards
À la goguette du chat noir
Paroles et musique Janie Renée Myner ©
Un autre printemps s’achève
Un autre moment loin de tes bras
Un été qui fait la grève
Un autre moment qui fuit déjà
Qui t’emporte loin de moi
Qui m’emporte loin de toi
Y’a la brise qui se balance
Tout comme un autre cœur qui bat
Je l’invente, je le dessine
Je l’invente, je l’imagine
Au creux de mes draps
Je l’ai rêvé mille fois
Et les relents de romance
Ne regrettent que la chance
De deviner déjà,
Nos premiers ébats
Un autre printemps s’achève
Un autre moment loin de tes bras
Un été qui fait la grève
Un autre moment qui fuit déjà
Qui t’emporte loin de moi
Qui m’emporte loin de toi
Et malgré mes désirs qui tanguent
Entre la terre et l’au-delà
Ces vagues d’immanence
Vouées aux turbulences
Mes envies de nirvana
Sur un lit de camélias
L’après-midi saltimbanque
De chimères, se réinvente
Et murmure tout bas
Les secrets de l’Alhambra
Un autre printemps s’achève
Un autre moment loin de tes bras
Un été qui fait la grève
Un autre moment qui fuit déjà
Qui t’emporte loin de moi
Qui m’emporte loin de toi
Finale :
Qui t’emporte loin de moi
Qui t’emporte loin de moi
Paroles et musique Janie Renée Myner ©
On est bien loin des suffragettes
Des tenues de bain à caleçons longs
Elles se flattent d’avoir des braguettes
Autant que d’avoir des nylons
Et si âme qui vive rouspète
Sur l’agencement d’une toilette
Ou qu’un œil louche à l’occasion
Bien sûr madame sort de ses gonds
Un tailleur rempli de paillettes
Une pèlerine à capuchon
Elles se foutent de l’étiquette
Tant que ça s’agence aux bottillons
Un sac à main vert ciboulette
Y’a pas de couleur qui est trop bête
Gardez vos points d’exclamation
Madame trotte son spleen à frisons
Les mémés Versace
Les mémés Versace
Elles ont Marilyn pour prophète
Ne seront jamais désuètes
Les mémés Versace
Les mémés Versace
Elles vous feront une tempête
Si vous suggérez la retraite
Elles ont délaissé leurs jaquettes
Pour les jupons, c’est plus mignon
Elles sont loin d’être maigrelettes
Ces vieilles greluches en mission
La haute-couture est en vedette
Dans leurs tiroirs remplis de dettes
Et les corsets sont légion
Tailles de guêpes pour faux-bourdons
Elles détestent les filles allumettes
À la une des revues bonbon
Elles ont bien plus que des squelettes
Dans les placards de leurs maisons
Elles ont passé l’âge des diètes
Elles sont tendance et coquettes
Il ne leur manque pas d’aplomb
La mode, c’est la révolution
Elles se pavanent sur la croisette
En escarpins à talons
Elles font des prouesses d’athlètes
En évitant tous les pigeons
En Chanel à casquette
En Dior à épaulettes
En blouson bordé de vison
Madame, c’est toute une attraction!
Rien ne les arrête
Tant qu’à vieillir, autant finir esthète
Paroles et musique Janie Renée Myner ©
Ce rythme qui se balance
Envoûtante cadence
Sous mes doigts, tu vois
L’inspiration du moment
C’est comme un univers tranquille
Un cours d’eau qui se défile
C’est tout ça, tu vois
La rosée du matin
Sur des nouvelles fleurs
Le chant des oisillons
Dans le printemps qui s’étend…
Le soleil timide, qui bondit de joie
Un matin d’Avril qui réveille le vent
–c’est bon ça
Un début de romance
Un rythme qui déhanche
La fièvre déclenche et me fait rêver…
Ce rythme de mon enfance
Ces relents de vacances
Sous mes doigts, tu vois
C’est la vie, c’est le présent
C’est comme l’amour dans les yeux
Le bonheur d’être deux
C’est tout ça, tu vois
C’est rester au lit
Un dimanche après midi
Se cacher sous les draps
Pour que le temps ne passe pas…
SOLO
C’est ma petite indulgence
Un soupçon d’élégance
Sous mes doigts, tu vois
Ma biguine m’attend
Ces nuances habiles
Farouches ou fébriles
C’est tout ça, tu vois
C’est ce que j’accroche
A l’aiguille des heures
Un petit rire moqueur
Comme un secret qui surprend…
Et la nuit qui revient
Ramène l’émoi
Mon corps et mes mains
Ne se lassent pas
— c’est bon ça
Je l’ai dans la tête
Cette musique coquine
C’est ma biguine…
Paroles et musique Janie Renée Myner ©
Après un matin d’orage
Dans les ruelles endormies
Elle sème sur son passage
Les pages d’un carnet jauni
Les lettres d’un roman
Soulevées par le vent
Comme des papillons impatients
Elle se promène
À tout venant
Le pas léger
Pieds nus dans le printemps
Elle méandre et badine
Sereine ballerine
Elle se réinvente doucement
Après un matin d’orage
Dans les ruelles endormies
Elle sème sur son passage
Les pages d’un carnet jauni
Les lettres d’un roman
Soulevées par le vent
Comme des papillons insouciants
Elle parsème
À tout hasard
L’imaginaire
De ses plus belles histoires
Des petits papiers qu’elle laisse
S’envoler en douces caresses
Comme un vol de morphos sous la pluie
Après un matin d’orage
Dans les ruelles endormies
Elle sème sur son passage
Les pages d’un carnet jauni
Les lettres d’un roman
Soulevées par le vent
Comme des papillons insolents
SOLO
Après un matin d’orage
Dans les ruelles endormies
Elle sème sur son passage
Les pages d’un carnet jauni
Elle laisse couler le temps
Le passé, le présent
Elle s’évade encore un moment…
Paroles et musique Janie Renée Myner ©
Lui : Bonsoir madame,
Elle : Une table pour une personne svp.
Lui : La table #7, près de la fenêtre, ça vous irait?
Elle : oui, merci.
Ce soir je dîne en solitaire
Dans un des plus beaux restaurants
J’ai l’habitude sédentaire
Depuis que les enfants sont grands
Mais voilà qu’on mène à ma table
Un homme très séduisant
Intriguée, je demeure affable
Que me vaut l’honneur pourtant?
Il a belle gueule, des belles dents
Il est jeune, il est fringant
Pourvu que d’un simple moment
On m’aurait ramené mes vingt ans
Il aurait fait le plus beau corsaire
À l’abordage de mes corsets
Hélas, mes printemps de naguère
Devront ravaler mes regrets
Mais l’Adonis prend tout son temps
Et sous son regard ténébreux
Il s’en fallait de peu pourtant
Que je fonde d’un cran ou deux
Il prend ma main, comme mise
Il me saoule de romances
Il raconte Paris, et Venise
Et les châteaux de Provence
J’aurai besoin d’un autre verre
Pour calmer ce soudain tourment
Pitié, trouvez-moi une glacière
Que je mette les pieds dedans
Soudainement j’ai besoin d’air
J’ai passé l’âge des boniments
J’ai l’estomac qui vocifère
Comme les cloches du parlement
J’aurai un mea culpa ou deux
De quoi me détourner les yeux
Que le diable me promène aux enfers
Si je me retrouve dans cette galère
Ce qui m’apparait le plus louche
C’est le loup qui a trouvé la mère grand
Je n’osais pas être farouche
Pour si plaisant conquérant
Il dit : « Bella tu m’écoutes,
Soyons amis, soyons amants »
Pour faire le procès de tout doute
J’ai des questions, assurément
Au moment d’ouvrir la bouche
Pour faire un ou deux aveux
Il y eut une escarmouche
Le maître D s’écrie « Mon Dieu! »
Solo
Voilà le garçon qui s’amène
Avec une figure écarlate
Il dit « il y a un petit problème »
Il desserre d’un coup sa cravate…
Voyant ma mine déconfite
Et la situation délicate
Il dit : « Monsieur, votre combine
Est à la table numéro 4. »
Paroles et musique Janie Renée Myner ©
Tu vis du côté du soleil
Chez moi, c’est celui de la pluie
Ton nom goûte le réveil
Le mien se cherche un abri
Y’a ta musique
D’une douceur qui m’intoxique
Y’a nos plus beaux détours
Dans les replis de mes jours
Pour toi,
J’irai à la merci des vents
Je mettrai mon cœur à l’encan
Tout simplement
Et juste là
Je réinventerai la lune
Je mettrai mon âme à la une
Comme ça tout simplement
Tu vis du côté de l’été
Chez moi, c’est l’arrière-saison
Entre nous on aura semé
De quoi baliser l’horizon
Y’a cette cadence
Comme un guide d’errance
Un trajet sans escale
Où mon amour s’installe
Tu vis du côté du matin
Chez moi y’a les ambres du soir
Entre nos pôles, ce béguin
Et nos jeux de câlins-maillard
Y’a mes méandres
De baisers tendres
Y’a tous mes quotidiens
Qui redisent combien…
Paroles et musique Janie Renée Myner ©