Simple – Comme un Blues Tattoo

Pour Janie Renée, le Blues Tattoo c’est la marque indélébile des expériences difficiles de la vie, c’est le tatouage invisible que nous laisse une relation amoureuse infructueuse– le genre de marque qui nous reste le temps d’une vie et qui teinte nos relations subséquentes. C’est aussi le moment dans le temps où on réalise ce qu’on veut, ce qu’on ne veut plus, la valeur de nos relations, la valeur d’un échec…c’est souvent le moment du « déclic » qui nous fait prendre conscience qu’on peut changer les choses. On a tous un Blues Tattoo quelque part sur notre coeur. Celui-ci, c’est celui d’un gars qui est plus ou moins sur le « pilote automatique » et qui ne s’habite plus dans sa relation de couple. Son bourreau, c’est sa femme, qui s’est peu à peu éloignée de lui, éloignée de son couple, parce qu’elle était trop préoccupée par elle-même… C’est une histoire banale, une histoire comme on en entend tous les jours, comme on en vit chacun dans notre vie. Mais racontée dans la perspective des traces qu’elle laisse. C’est notre processus vécu à l’intérieur, celui qu’on affiche jamais, celui qui nous ronge, jusqu’à ce qu’on le découvre et qu’on l’expose. Dans la chanson, il s’agit d’un homme qui prend conscience de sa situation, qui veut se départir de son blues, le vendre, le mettre aux enchères…comme si quelqu’un voudrait en acheter un!!

Elle t’a eu à l’usure
Elle t’a eu par le temps
Après les injures
Elle t’en voulait autant
Pendant que tu battais la mesure
Elle mangeait tout ton argent

Dans tes photos de famille
Elle n’avait pas sa place
Elle était ta béquille
Elle t’a fait perdre la face
Asteure tu vis en exil
T’reste pu même assez d’espace

Il reste un blues à vendre
Sans papier et sans taxe
Un blues complètement pas relaxe
Un blues de fou
Comme un blues tattoo
Il reste Un blues à prendre
A prendre, à laisser,
Un blues d’icitte à Katmandu
Juste un blues de fou
Comme un blues tattoo

Elle a fait tes valises
Elle t’a poussé à tous les vents
Et parce qu’elle te méprise
Elle t’a traité en mendiant
Elle t’a laissé à l’église
A dormir sur un banc

Elle t’a tatoué le cœur
En mineur 7, à quatre temps
Elle t’a tatoué le cœur
D’un blues pour longtemps
Et comme le petit bonheur
Elle a choisi de foutre le camp

Coda :
Un blues marché aux puces
Un blues un peu terminus
Un blues de fou
Comme un blues tattoo
Comme un blues tattoo

Paroles et musique Janie Renée Myner ©