Album – Les valises
Qui n’a jamais fait ses valises? Pour Janie Renée, Les Valises, c’est le constat de la condition humaine dans toute sa beauté, ses défis et ses déchirures, entre les départs et les arrivées de nos vies. Janie Renée présente un nouveau concept; un jazz hybride issu de la chanson à texte, des rythmes latins ou encore blues, servis avec un big band bien assorti…un amalgame où le plaisir des sens est à l’honneur. Quelque part entre Nougaro et le Big Bazar, Janie Renée déballe des textes poignants, une musique qui soulève l’âme et l’esprit. La verve et la fougue qui anime ce petit bout de femme est incomparable. Audacieuse et un peu téméraire, Janie Renée a concocté des petits élixirs d’émotion, des potions à la fois fiévreuses et délicieuses. C’est un album avec des orchestrations solides, qui tangue entre l’éclat des cuivres et la solitude d’un piano. De l’humour grinçant des «Valises» à la mélopée d’un Requiem pour les Journées de Bohème, on y retrouve de quoi chasser les jours de pluie . Sans doute, on verra Janie Renée «sillonner le monde, sans bannière » nombre de fois avec ses valises dans la foulée de cet album !
J’ai l’âme à l’envers
J’ai le cœur qui bat
A contretemps, à contre-jour
Il est parti hier
Changer d’espace
Changer d’élan, changer d’amour
Et le vent dans mes larmes
Étourdit ma furie
Et sème des graffitis
Et le vent de ses charmes
Étourdit ma furie
Mais ne veut plus dormir la nuit
J’ai l’âme à l’hiver
J’ai le temps qui bat
Un rythme lent, un rythme sourd
Il a changé hier
Le vent du large
Le cri des barges, le cri « secours »
Entre béton et amour
Y’a le fond de ma cour
Qui s’endort sur l’inconnu
Entre les masques et les visages
On vient de finir la page
Là ou nos frontières sont à nu
J’ai l’âme à l’envers
J’ai le cœur qui bat
A contretemps, à contre-jour
Il est parti hier
Changer d’espace
Changer d’élan, changer d’amour
Et le vent dans mes larmes
Étourdit ma furie
Et sème des graffitis
Et le vent de ses charmes
Étourdit ma furie
Mais ne veut plus dormir la nuit
Coda :
À contre temps
à contre-jour
Changer d’élan
Changer d’amour
Paroles et musique Janie Renée Myner ©
Les cerveaux farcis d’opulence
Et les nerfs à l’urgence
Sous la fumée on vénère
Les relents de poudre et de chair
La pudeur qui suinte
Sur des profils déserts
Laisse son empreinte
Au fond des faits divers
J’ai le blues des tendresses
Dans les bars boulevards
J’ai le blues maladresse
Un peu à l’écart
Un blues de passage
Aux parapluies givrés
J’ai un blues en cage
J’ai le cœur assoiffé
Des amours à affranchir
Sous cachet express
Sans pour autant travestir
Les désirs à l’emporte-pièce
Les pensées à l’étroit
Dans un jeans trop serré
Le cœur qui expire sans choix
Les caresses périmées
Solo
Les pensées à l’étroit
Dans un jeans trop serré
Le cœur qui expire sans choix
Les caresses périmées
J’ai le blues des tendresses
Dans les bars boulevards
J’ai le blues maladresse
Un peu à l’écart
Un blues de passage
Aux parapluies givrés
J’ai un blues en cage
J’ai le cœur assoiffé
Paroles et musique Janie Renée Myner ©
Deux ou trois moutons blancs
J’arrive pas à fermer l’œil
Ca fait déjà trop longtemps
Que tu te payes ma gueule
J’ai vendu ma table de nuit
Y reste pu rien dans mes tiroirs
J’ai payé pour les compromis
L’avocat, l’juge pis le pourboire
Comme une tempête dans un verre d’eau
T’as pas gardé tes promesses
Tu t’es fait construire un château
Qu’t’as mis au nom de ta maitresse
Je voudrais bien que quelqu’un me dise
Ou cé que je mets mes valises
Qu’on improvise, c’est ma devise
Avant que je me démoralise
Faudrait bien que quelqu’un me dise
Ou cé que je mets mes valises
T’auras pu à jouer les espions
Dans la vitre de mon salon
T’es comme un maudit mal de dents
T’es mon abcès, j’suis ton passe temps
J’aurais voulu mettre du piment
Dans le fond de tes sous-vêtements
Ou bien une poignée de prozac
Dans un de tes verres de cognac
Je vis ma vie au compte-goutte
Depuis que je peux plus gagner ma croûte
Pendant que tu roules en Harley
J’mets du millage sur mes souliers
Je voudrais bien que quelqu’un me dise
Ou cé que je mets mes valises
C’est le qui-vive, qu’on me tranquillise
Avant que je fasse une bêtise
Faudrait bien que quelqu’un me dise
Ou cé que je mets mes valises
Tu m’as ruiné la santé
J’en ai assez de l’hôpital
T’ais fini de m’ankyloser
J’suis ton dommage collatéral
T’as une langue de vipère
Ta mémoire à l’air d’un gruyère
Ca l’air d’un trait héréditaire
Moi ça me met toujours de travers
T’as même convaincu les enfants
Que « maman », c’était pas important
Sont devenus des marionnettes
Ça fait longtemps que t’es achètes
Je voudrais bien que quelqu’un me dise
Ou cé que je mets mes valises
Y faut que je m’économise
Que j’me repose, que je cicatrise
Profites-en, sauve ta salive
C’t’une entreprise, faire mes valises
Et si tu cries au scandale
Y’aura rien de phénoménal
Parce qu’y aura juste des décimales
Après mon impôt fédéral
Si tu me cherches pour te distraire
J’vas faire l’école buissonnière
Tu ferais mieux d’rester chez vous
A compter le reste de tes sous
Ca sert à rien qu’on s’éternise
Chu tannée de te voir piquer des crises
Faudrait que tu changes de planète
Je perds mon temps pis j’me répète…
Je voudrais bien que quelqu’un me dise
Ou cé que je mets mes valises
J’t’enverrai une carte du Bélize
Pour tes archives, qu’on formalise
Vivement que je me dépayse
Moi je pars avec mes valises
Paroles et musique Janie Renée Myner ©
Dans ma petite vie rangée
A cultiver mon potager
Y’a des restants de presque rien
Enfouis au creux de mon lopin
Mes interdits reviennent de loin
Mes espoirs cachés fleurissent enfin
Ma tête se perd au bal musette
Le cœur me chante, la musique fête
Pour la pluie et pour le beau temps
Mes pieds me mènent par en avant
Mes hiers changent à des demains
Je fais mon chemin
Dans mes matins ébouriffés
Entre deux gorgées de café
Y’a des paroles qui sommeillent
Y’a les mots que j’ai dit la veille
Y’a cet air qui me revient de loin
Qui me dérange, me pousse enfin
Pas le temps pour les désaccords
Le troubadour qui pousse encore
Pour la pluie et pour le beau temps
Mes pieds me mènent par en avant
Mes hiers changent à des demains
Je fais mon chemin
Peu importe le rythme dément
Comme un torrent, trop insolent
Mon piano devient cavalier
Il refuse de s’arrêter
Comme un vaudou un peu jaloux
Un manitou double casse-cou
Comme une fièvre sauvage
Qui veut sortir de sa cage
Pour la musique et le beau temps
Mes pieds me mènent par en avant
Mes hiers changent et c’est très bien
Je suis mon destin
Coda;
J’ai la musique dans le sang
Mes pieds me mènent par en avant
Je vis pour les lendemains
Je suis mon destin
Paroles et musique Janie Renée Myner ©
Un bout de rêve
Sur papier noir et blanc
Le jour se lève
Séparant les amants
L’ombre de ton visage
Sur les murs de mon cœur
Étale sur mes pages
Son histoire de bonheur
Et le jour, le jour recommence
Son train-train quotidien
Ignorant la romance du matin
Et le jour, le jour recommence
Et laisse sur nos mains
L’attente du soir….
Déjà on s’en va
Chacun de son côté
Vers le même cinéma
Des annonces de télé
Et j’emporte des images
Des morceaux de bonheur
Que j’accroche comme des messages
A l’aiguille des heures
Et la vie, la vie recommence
Son train-train quotidien
Ignorant la romance du matin
Et la vie, la vie recommence
J’ai toujours sur les mains
L’attente du soir….
Puis revient le soir
En dentelles cuivre et or
Et ranime l’ivresse
Sous l’ardeur de nos caresses
Et la nuit, la nuit nous ramène
Les gestes magiciens
Qui nous font oublier le quotidien
Et la nuit, la nuit nous amène
Jusqu’aux lueurs du matin
Et on s’endort….
Un bout de rêve sur papier noir et blanc
Paroles et musique Janie Renée Myner ©
Je suis dans ma bulle
De funambule
Je marche sur la corde raide
De mes intermèdes
Entre Al Capone et Davy Crockett
La petite fille aux allumettes
Je me cache dans les recoins
J’imagine le monde….enfin
Je suis l’âme de l’inconventionnel
L’artiste peintre accidentel
Comme un vieux troubadour de poche
La folle du logis en galoches
Je suis un clown à la bonne heure
Un papillon commis voyageur
Je suis la fenêtre du subconscient
Je suis le revers de l’en-dedans
-2-
Je suis funambule
Dans une bulle
Je suis un interlude
De solitude
Le magicien des fonds de tiroir
Le côté clair de la mémoire
Je suis les lunettes givrées
Laissées sur la table à café
Je suis l’âme de l’inconventionnel
L’artiste peintre accidentel
Comme un vieux troubadour de poche
La folle du logis en galoches
Je suis un clown à la bonne heure
Un papillon commis voyageur
Je suis la fenêtre du subconscient
Je suis le revers de l’en-dedans
-3-
Je suis funambule
Même incrédule
Je suis fée marraine
Souveraine
J’ose mendier un peu d’amour
Une goutte de pluie, une belle de jour
Pour me déguiser en déjà vu
Que tu découvres, inattendu
Je suis l’âme de l’inconventionnel
L’artiste peintre accidentel
Comme un vieux troubadour de poche
La folle du logis en galoches
Je suis un clown à la bonne heure
Un papillon commis voyageur
Je suis la fenêtre du subconscient
Je suis le revers de l’en-dedans
Paroles et musique Janie Renée Myner ©
Elle se maquille avec du fard
Digne des soirées de Vaudeville
Elle est chromée comme un pétard
Sortie droit des années vinyle
Elle vit d’amour et de tempêtes
Elle ne manque jamais un rendez-vous
Elle fuit les hommes qui s’embêtent
Quitte à en faire des jaloux
Des talons hauts en haute voltige
Des dentelles en soubresauts
Elle prend son scotch à la pige
Parmi les verres de Cointreau
Elle joue l’amour et les conquêtes
Elle change tout le temps de Roméo
Elle se fout d’être trouble-fête
La fille aux talons hauts
Elle est en quête d’adrénaline
D’une nuit à blanchir les cauchemars
Elle est rengaine et féline
Elle vit dans la fumée de cigares
Elle fait l’amour sans enquête
Elle se promène sans dessus- dessous
Elle collectionne les requêtes
Elle s’effeuille pour tous les matous
Solo sax
Elle se défile, elle se déhanche
Pour un prince qui se change en crapaud
Un rodéo dans sa manche
La fille aux talons hauts
C’est tout un numéro
La fille aux talons hauts!
Paroles et musique Janie Renée Myner ©
Par les temps qui courent
Si toutefois tu les vois courir
Les soucis de l’amour
Si tu peux les voir mourir
Comme dans une antichambre
J’embrume tes lunettes
T’as peur de te défendre
Mais c’est pas moi qui t’arrête
Par les temps qui craquent
Comme une drogue de plaisir
Y’a des gens qui détraquent
Et ta gueule qui chavire
Sous le vide quotidien
Tes silences font retraite
Entre l’espoir et le matin
Ne parlent que tes silhouettes
Alors sors de chez toi
Et viens voir si j’y suis
C’est fini j’attends pas
T’as perdu ton pari
Alors sors de chez toi
Et viens voir si j’y suis
C’est fini j’attends pas
T’as perdu ton pari
Ça me fait froid dans le dos
Ces rumeurs que tu tempêtes
Cinq en bas de zéro
J’aurais besoin d’allumettes
Pour porter l’étincelle
A la paille de mes yeux
Et consumer en elle
L’inconnu de nous deux
solo
Paroles et musique Janie Renée Myner ©
J’ai laissé mon enfance
Au fond d’un sablier
J’ai pillé l’innocence
Au profit des années
A vouloir oublier
Mes rêves rapiécés
J’ai des mémoires au passé composé fracassé
C’est risqué
J’ai douté l’abondance
De ma verve déchainée
J’ai payé les créances
De ma vie improvisée
Je suis tendre et rebelle
Dans mon univers parallèle
Une infidèle en besoin d’une extase naturelle
Au pluriel
Moi, l’ingénue
Aux désirs défendus
M’abandonner
Aux rythmes sous mes pieds
C’est sacré
Je vis ma délinquance
Dans la dualité
Le jour je suis prudence
Le soir je suis démasquée
Vivre au conditionnel
Entre le présent et le ciel
Une infidèle en besoin d’une extase naturelle
Essentielle
Ingénue
Je largue les voiles ou me mène le vent
Je passe de travers dans les courants d’air
Je tourne la page, le regard en avant
Je voyage dans ma stratosphère
J’ai ma musique talisman
J’ai fait taire le démon du mitan
Ancrée dans le présent
Le temps de m’inventer
Yé hé
Malgré tout le temps qui passe
Je mets le cap sur les grands espaces
Une ingénue tatouée d’audace
L’inconventionnelle qui prend sa place
Malgré tout les contre-coups
Les relents de bataille
Et les sujets tabous
Je suis…..Ingénue
Paroles et musique Janie Renée Myner ©
Dans mes journées de bohème
La vie me pèse comme un carême
Tant je rêve de te voir grandir
Je m’invente un fil de souvenirs
Suis-je devenue l’étrangère
Un allumeur de réverbère
Ou juste une reine en exil
Dans un étau pourtant fragile
Tu es ce qui reste de moi
Tu es ma chair et mon climat
J’écris ton passé et le mien
Ce qui me reste de lendemains
T’es ma chanson a capella
T’es mon alpha, mon oméga
Je suis le soir, t’es le matin
Tu es espoir, je suis chagrin
Pierrot la lune revient de guerre
Mains nues, les yeux pleins de poussière
En pleurant des trainées d’étoiles
Des miettes qu’on rejette aux vandales
Dans notre histoire, y’a trop de gris
Des mots qui meurent d’interdits
Dans mes silences, des requiems
Pour meubler mes jours de bohème
T’es mon escale, mon coin d’hiver
T’es mon dédale et mon désert
Sans toi le monde est à l’envers
Mon âme se cherche un univers
T’es ma chanson a capella
T’es le plus beau de mes arias
Quand le soir me vide les mains
Nos secrets dorment dans un écrin
Coda :
T’es ma chanson a capella
T’es mon alpha, mon oméga
J’ai l’amour au bout de mes bras
Je t’en prie, ne me repousse pas…
Je t’aimerai jusqu’au trépas
Je t’aimerai au bout de moi…
Paroles et musique Janie Renée Myner ©
Libre de suivre le vent du nord
Pour le chercher encore
J’ai préféré mettre le cap au sud
Une autre solitude
J’ai pour boussole mon désarroi, où tu te caches Casanova?
Je me fais du cinéma, pendant que je repars
Sillonner le monde sans bannière
En quête de mon homme lumière
Partie sans bagage excédentaire
J’ai suivi le premier vent de l’ouest
Comme un fou qu’a perdu son adresse
Comme une orpheline de tendresses
-2-
Je le cherche dans chaque saison
L’hiver est son prénom
Enfant d’Apollon ou de Bouddha
Elle n’attend que ça
Une illusion vers l’horizon
Qui se défile sans raison sans que j’aie le choix, je m’en vais déjà
-3-
Aux prises avec les restes de fortune
D’un temps de rancune
Les reliquats d’anciennes lois
Les comment les pourquois
Pendant que je m’étonne, que je m’envole
L’oracle carambole dans l’au-dela….et me re-voilà déjà
Coda :
Sillonner le monde sans bannière
Ressasser la terre et l’univers
Pour trouver mon homme lumière
Je suis comme une bouteille à la mer
L’aventure sans un point de repère
J’attendrai enfin l’homme lumière
J’attendrai légère
J’attendrai entière
J’attendrai encore et encore et encore
Mon homme-lumière, mon homme lumière
Paroles et musique Janie Renée Myner ©
Peau de sauvage et fièvre tendre
Je ne saurai vivre qu’enfin
Sous les hiers qu’on peut revendre
Au prix du labeur de mes reins
Et dans mes délits d’écriture
J’aurai osé crier enfin
Qu’on me le crache à la figure
Je serai fiel ou bien venin
Comme un talisman
Comme une amulette
Ma langue est le courant
Des idées dans ma tête
Comme un talisman
Un serment de prophète
Un phare vigilant
Dans l’œil de mes tempêtes…
Si dans mon courage je tremble
C’est de savoir que dans mes veines
Une mélopée qui me ressemble
S’abreuve de mon oxygène
Quand j’aurai trop perdu d’années
A faire le tour des grands cafards
Je me ferai décerner
Un Félix au goût d’au revoir
Comme un talisman
Comme une amulette
Ma langue est le courant
Des idées dans ma tête
Comme un talisman
Un serment de prophète
Un phare vigilant
Dans l’œil de mes tempêtes…
Bridge :
Comme un rideau d’océan
Une oubliette secrète
Je suis un accident
Une rubrique abstraite
La prime des conquêtes
Paroles et musique Janie Renée Myner ©